Ces mesures qu’on ne respecte jamais !

6 février 2015

Ces mesures qu’on ne respecte jamais !

En prélude à mon voyage pour Berlin, en Allemagne, dans le cadre de la 65ème édition de la Berlinale, Festival international de film de Berlin, je suis allé mardi dernier à Adjamé, un quartier populaire d’Abidjan où pullulent beaucoup de commerces, chercher un blouson contre le froid.
C’est derrière l’immeuble Mirador, que j’en ai finalement trouvé à mon goût. Après avoir conclu le marché avec le vendeur et lui avoir remis l’argent, grande fut ma surprise de le voir plier le blouson dans un sachet plastique noir. « Mais, c’est interdit », lui fais-je remarquer. Il me répondit laconiquement : « Ici, tout le monde utilise les sachets et il n’y a rien».
Pourtant, depuis plus de six mois, les autorités ont interdit, dans le souci de préserver l’environnement, l’importation, la fabrication et la vente de sachets plastiques non biodégradables. Du moins, c’est une décision officielle. Sur le terrain, elle n’est pas respectée par les commerçants, même si les pharmacies emballent aujourd’hui les médicaments achetés dans des sachets en papier et que les grandes surfaces proposent à leur clientèle la vente de sachets biodégradables. Dans la ville, l’on voit ici et là des gens circuler avec sachets plastiques non biodégradables, au vu et au su de tous.
A l’image de celle qui concerne les sachets plastiques, plusieurs autres mesures d’interdiction sont foulées au sol par les populations. Les gens continuent de téléphoner au volant, les vendeurs ambulants écument toujours les grandes artères d’Abidjan, les maquis poursuivent leur nuisance sonore, au-delà de minuit, les trottoirs sont encore occupées par des commerçants…L’interdiction de fumer la cigarette dans les lieux publics n’est pas non plus respectée, tout comme celle portant sur la vente dans les rues de baguettes de pain. Bref, en Côte d’Ivoire, on « déchire » les mesures d’interdiction, sans que rien ne se passe. C’est comme si le gouvernement manquait de courage pour faire appliquer ses propres décisions. A cette allure, l’émergence que l’on clame à tue-tête n’est pas pour demain.

Yacouba

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